“Chaque personne est unique et est actrice de sa propre construction, de sa propre formation”
Père Faure

pucejaune L’école Saint Benoît utilise la pédagogie du père Faure qui s’inspire de la méthode Montessori.

Homme d’action et pédagogue dans l’âme, Pierre Faure (1904-1988), est un père jésuite qui a tiré parti de la méthode  Montessori pour développer une pédagogie « personnalisée et communautaire »

L’école Saint Benoît adapte cette pédagogie à chaque intelligence et module le rythme en fonction de l’avancement de l’enfant.

Dans les périodes d’apprentissages collectifs, la maîtresse travaille une notion du programme mais chaque enfant se l’approprie différemment :

  • certains enfants vont la découvrir
  • d’autres vont asseoir cette notion
  • et d’autres iront encore plus loin.

Lors du travail personnalisé, la maîtresse veille à ce que chaque enfant aborde des activités variées en toute autonomie : le travail est choisi librement en fonction de ses goûts et de ses aptitudes, mais la maîtresse peut intervenir et inviter l’enfant à changer d’activité pour aborder d’autres acquisitions.

Elle s’assure ainsi qu’il aborde bien toutes les activités du programme.

 Zoom sur l’initiation aux mathématiques

C’est en manipulant, en observant, en expérimentant que l’esprit de l’enfant se familiarise  avec les notions de  longueur, de poids,  de volume et de quantité. L’enfant se corrige lui-même et met en place progressivement un cheminement de pensée : « l’abstraction matérialisée » dont parle Maria Montessori. Différentes notions de mathématiques sont ainsi introduites : la comparaison, la classification, l’ordre et des notions plus abstraites, comme le raisonnement et la logique.

Dès 2 ans, en Pré-Maternelle

Sans nommer les objets il va “mettre ensemble”, “plus petit”, “plus grand”, “plus gros”.
Il va aussi découvrir la parité : par exemple mettre 2 cartons de la même couleur ensemble…

  Construction de cubes

Il va rechercher des solutions, explorer des notions de dallages, d’angles, de projections, de perspectives, de proportions et de constructions.

Avec des blocs géométriques de formes variées, l’enfant va développer des habiletés motrices, perceptives et intellectuelles.

L’enfant va faire des tris : boules de cotillons, bouchons, graines… Ce jeu va l’inviter à classer selon un critère choisi, à chercher une logique.

À 3 ans, en Maternelle Petite Section

L’enfant trie des objets plus fins: graines de pois chiches, grains de café, graines de haricots rouges et il classe les objets par taille.
Il apprend à reconnaître et à nommer les 3 premières formes : le rond, le carré et le triangle
Il découvre le langage mathématiques : un peu, beaucoup, pas du tout.
Il apprend les chiffres 1, 2, 3 et la quantité correspondante. Il les écrit.
Il fait des transvasements, remplit et vide des contenants… fait l’expérience du contenu des volumes et de la matière – liquide, solide.

La tour rose

La tour rose

Perçevoir des volumes, coordonner ses gestes et ranger du plus grand au plus petit

L’escalier marron

Escalier marron

Ranger du plus haut au plus bas

À 4 ans, Moyenne Section

L’enfant associe chiffres et quantités et écrit jusqu’à 5. Il peut le faire grâce à des jeux: dés, dominos…

Les barres rouges

En rangeant les barres de la plus longue à la plus courte, il découvre l’ordre croissant ou décroissant

 

Les cylindres

Les cylindres

Découvrir les différentes dimensions des cylindres : hauteur, diamètre, constant, croissant, elle perçoit les volumes

Ainsi l’enfant va comparer et classer : plus, moins, pareil, grand, moyen, petit. Mais aussi associer deux éléments et découvrir la symétrie ; Reconnaître les formes, savoir les dessiner : carré, rond, triangle, rectangle. Reconnaitre les répétitions et se familiariser avec l’Algorithme. Découvrir la géométrie. Etc.

5ans, Grande Section

L’enfant apprend la numération de 1 à 10. Il découvre les additions et associe un chiffre avec une quantité. Il joue librement, l’utilisation quantitative des réglettes va sensibiliser l’enfant aux notions d’opérations, à la décomposition d’un nombre en phases distinctes.

Boîte des dizaines et d’unités

Qu’est ce qui vient avant? Qu’est ce qui vient après?
“12 est plus petit ou plus grand que 13?”…

Il découvre aussi les signes mathématiques : +, -, =, <,>, les formes géométriques: l’ovale, le trapèze, le losange

6ans, CP

En CP l’enfant apprend la numération de 10 à 100. Il découvre les additions plus complexes, les soustractions simples et s’initie à la multiplication. Il distingue chiffes pairs et impairs.

Chiffres pairs et impairs

En géométrie, il sait reproduire des figures géométriques et apprend à travailler avec une règle. Il apprend à mesurer, à peser et il découvre la monnaie.

À la fin du CP l’enfant est capable d’acheter et de compter de manière concrète.

Découvrir la Méthode Père Faure
« Des jeunes heureux de travailler, qui se sentent responsables d’eux-mêmes et prennent plaisir à s’exprimer, et des maîtres qui aident, conseillent, permettent à chacun de découvrir ses aptitudes et son dynamisme propres. Ce n’est ni un miracle, ni une utopie, mais le résultat d’une autre conception de l’éducation avec une organisation radicalement différente de l’espace et du temps scolaires, mais aussi avec un climat pédagogique particulier qui dépend pour l’essentiel du rôle et des attitudes des enseignants ».

Nous ne sommes pas ici dans une pédagogie non-directive ou de laissez-faire… Après le travail personnel, seuls ou en petits groupes, des jeunes du même âge mettent en commun leurs découvertes, parlent de ce qu’ils ont fait, de leurs progressions, de leurs difficultés, de la manière de gérer leur temps. Ce sont aussi des moments d’organisation de la vie du groupe ou de l’école où l’on se partage les responsabilités, où l’on bâtit des projets communs. Ce sont, enfin, des moments de réflexion sur l’actualité, des temps privilégiés d’expression et de communication.

Dans une telle organisation, le rôle du maître est primordial par la préparation minutieuse de son travail, mais aussi et surtout, par ses attitudes et son comportement dans les différentes phases individualisées ou collectives. Dans les moments de travail personnel, observateur actif et attentif de chacun et de tous, il guide, oriente, remet sur les rails, mais en se gardant bien d’agir ou de penser à la place des élèves. Dans les moments collectifs, le maître donne la parole, favorise l’expression de chacun, met en valeur le timide ou celui qui doute de ses possibilités.

En savoir plus : http://www.airap.org/

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